Il existe différents modes de financement d’un véhicule utilitaire (voiture ou camion). C’est à vous de choisir celui qui convient le mieux à vos finances et à votre entreprise.

Quel type de financement pour quelle situation financière ?

Les formules d’achat telles que l’achat au comptant ou le crédit classique ne sont pas recommandées aux entreprises, car elles déséquilibrent gravement leurs finances. Sauf s’il existe un excédent financier que l’entreprise préfère investir. La location de voiture par an (ou véhicule de fret) est la seule formule indolore pour les finances, car elle permet d’étaler les dépenses. Vous trouverez ci-dessous un résumé de l’impact des différents modes d’achat sur vos finances :

  • L’achat au comptant : vous payez le montant total demandé. Vous devenez le propriétaire du véhicule.
  • Le crédit classique : comme pour l’achat de tout autre bien, vous payez une contribution à l’institution financière ou vous fournissez un dépôt. La banque ou l’établissement de crédit vous prêtera la somme nécessaire à l’achat du véhicule. Vous remboursez la somme empruntée et les intérêts.
  • Financement via une location (ou leasing de voiture) : On parle aussi de location avec option d’achat (LOA). Après avoir versé une caution, vous payez des cotisations mensuelles correspondant au loyer. L’établissement de crédit est propriétaire du bien jusqu’à la fin du contrat. Toutefois, à la fin du contrat, si vous le souhaitez, vous pouvez acheter définitivement le bien en payant sa valeur résiduelle (dont le montant a été déterminé au moment de la signature du contrat de location du véhicule).
  • Location de véhicule à longue durée (LLD) : vous louez votre véhicule sur une base annuelle. Cette formule comprend divers services avantageux tels que l’entretien des véhicules, par exemple.

La stratégie fiscale pour le choix du véhicule

Achat au comptant et à crédit

Si l’entreprise décide d’acheter au comptant ou à crédit : elle devient propriétaire du véhicule qui représente donc un actif immobilisé enregistré dans les comptes. La TVA peut être récupérée sur les véhicules de transport de marchandises et les véhicules utilitaires, mais pas sur les voitures.

D’un point de vue comptable :

  • pour un achat en espèces : le comptable l’amortira sur 4 ou 5 ans et intégrera progressivement cette fixation active dans la partie frais d’exploitation de sa comptabilité.
  • pour un crédit : cette solution entraîne des coûts financiers et réduit la capacité d’emprunt. Au niveau de la comptabilité : le montant du financement est une dette enregistrée au passif. Les amortissements déductibles deviennent des frais de fonctionnement et l’intérêt du prêt devient un coût financier.

Vous devez également garder à l’esprit que l’achat, l’entretien et la revente s’ajoutent aux frais administratifs qui sont souvent sous-estimés au moment de l’achat. Ce dernier pèsera sur la situation financière dans les années à venir.

Location via leasing

L’acquisition avec loyer de financement permet à l’entreprise de réduire le montant à tirer des finances. Même si une contribution ou un dépôt initial est souvent exigé, il reste inférieur au montant demandé pour un achat au comptant ou un crédit de voiture classique.

Les mensualités peuvent être adaptées aux finances, car la durée du financement ainsi que la valeur de l’option d’achat sont ajustables.

Ces contrats de leasing de voitures présentent un avantage : la valeur de rachat prévue (ou la valeur de l’option) est souvent bien inférieure à celle du marché. En rachetant le véhicule et en le revendant, l’entreprise peut augmenter sa valeur.

Contrairement à l’achat à crédit, la société ne paie pas la TVA à l’avance pour un leasing. Elle est répartie sur la durée du bail. En outre, l’entreprise peut réduire le montant des intérêts financiers en versant un acompte (15 % du prix maximum) et un loyer initial augmenté de 20 % maximum. Cette caution est remboursée lorsque l’entreprise ne souhaite pas acheter le véhicule à la fin du contrat.

Attention : Les loyers restant dus sont inclus dans les engagements hors bilan de l’entreprise. Ils sont donc pris en compte pour évaluer sa capacité d’emprunt.

D’un point de vue comptable : l’entreprise est locataire du véhicule. À la fin du contrat, l’entreprise peut acheter le véhicule à la valeur stipulée dans le contrat ou le rendre à l’entreprise de location. Le total du loyer restant dû est un passif hors bilan. Les montants des loyers deviennent des frais d’exploitation déductibles dans la limite d’un plafond d’amortissement de 18 300 €.

Du point de vue de la TVA : celle-ci est calculée sur la base des loyers pour la durée du contrat de location financement. Il est possible de réduire le montant en déposant un dépôt, car il n’y est pas soumis.

Location à long terme

Il n’y a pas de dépôt, pas de contribution, ce qui protège pleinement les finances de l’entreprise. Cette formule offre de nombreux avantages :

  • l’entreprise connaît à l’avance les dépenses mensuelles pour son ou ses véhicules. L’entreprise ne court aucun risque, car ils sont à la charge du propriétaire ;
  • l’entretien, l’assistance, le véhicule de remplacement, les pneumatiques, l’assurance peuvent être inclus dans le loyer ;
  • l’inscription aux services d’entretien et d’assistance vous permet de bénéficier en permanence d’un véhicule en bon état ;
  • l’entreprise n’utilise pas de personnel pour gérer les voitures, ce qui peut être un avantage pour les PME.

Si, à la fin du contrat, le véhicule est restitué dans l’état prévu par le contrat, il n’y a pas de frais supplémentaires. Toutefois, il est recommandé d’effectuer les réparations vous-même avant de rendre le véhicule car le prix des réparations sera inférieur à celui demandé par l’entreprise de location à longue durée (LLD).

D’un point de vue comptable : l’entreprise est locataire de la voiture ou du véhicule de fret. Le loyer restant dû n’est pas inclus dans les engagements hors bilan et n’a donc aucun impact sur la capacité d’emprunt de l’entreprise. Les montants des loyers deviennent des frais d’exploitation déductibles dans la limite d’un plafond d’amortissement de 18 300 €.

La TVA : elle est indiquée sur le prix du bien et n’est payée que sur la partie utilisée, c’est-à-dire : prix du véhicule restitué – valeur résiduelle estimée. À la fin de l’année, le bailleur communique à l’entreprise la part d’amortissement à réintégrer ainsi que le montant à déclarer dans le cadre de la taxe professionnelle.

Le crédit d’impôt

De nouvelles lois de financement sont entrées afin de promouvoir l’achat de véhicules « propres » (à faibles émissions de C02) par les entreprises.

Les émissions de CO2 déterminent le montant de l’éventuelle contribution de solidarité de l’ONSS ainsi que la taxe sur les véhicules utilitaires. De plus, les entreprises qui utilisent des voitures polluantes perdent certains avantages.

Vous trouverez toutes les infos sur le site SPF finances.

Lisez aussi : Emprunter de l’argent en tant qu’entrepreneur indépendant